Les flux migratoires touchent aussi les milieux ruraux. Dans ce dossier qui accorde une large place aux contextes internationaux, les différentes situations régionales attestent d'une grande diversité des parcours malgré une commune invisibilité sociale et une méconnaissance du rôle économique que jouent les travailleurs migrants, souvent saisonniers, de plus en plus des femmes, dans l'agriculture et l'agro-alimentaire. Chaque article analyse les particularités de ces migrant(e)s des campagnes en relation avec les enjeux propres aux mutations des mondes ruraux.
On le sait, plus encore que dans les pays du Nord, le travail des femmes dans les pays en développement est intense, indispensable pour la survie des familles et - l'idée de la surexploitation prend ici tout son sens - surexploité. En Afrique, le Programme des Nations Unies pour le Développement (pnud) estime que deux tiers de la production agricole est réalisé par les femmes...
L'expérience de la province de Huelva en Espagne où une procédure concernant l'agriculture a été mise en place et permet de recruter des saisonniers pour une période limitée directement depuis leur pays d'origine. L'objet de cet article est d'expliquer le succès de cette mesure...
L'expérience des femmes migrantes ukrainiennes dans leur relation de travail avec des employeurs polonais...
Aborde les mouvements brésiliens de colonisation dans les régions orientales du Paraguay en cherchant à révéler les nuances d'un espace en mouvement perpétuel, et ce, à différentes échelles d'analyse géographique (locale, nationale, et transfrontalière). Met en lumière les enjeux politiques, économiques et sociaux qui apparaissent autour de la construction de cet espace frontalier encore flou.
Le cas des travailleurs saisoniers marocains dans le secteur des fruits et légumes du sud-est de la France, et plus particulièrement dans les Bouches-du-Rhône, fournit l'exemple d'une application systématique de la doctrine "le travail sans le travailleur". Depuis 1945, l'introduction de travailleurs étrangers en France était officiellement un monopole de l'Office national d'immigration (ONI), devenu en 1988 Office des migrations internationales (OMI). Depuis 1974, l'essentiel des introductions d'étrangers se fait sur la base d'autorisations temporaires de travail, avec une majorité de contrats saisoniers. Les saisonniers introduits par l'OMI sont appelés eux-mêmes "les contrats OMI". Après avoir analysé le dispositif dérogatoire du système des contrats OMI qui organise la double précarité, l'auteur se pose la question de savoir si la saisonnalité est une cause ou un prétexte, pour arriver à la conclusion que les travailleurs immigrés marocains sont captifs de la dépendance. Enfin, les évolutions récentes (racisme, trafics, résistances et substitution de main-d'oeuvre) sont étudiées.
Analyse des caractéristiques de la province d'Almería (Espagne) et de son agriculture et des mécanismes mis en place pour permettre l'intégration des populations immigrées. Bien que les questions concernant l'immigration aient été très tôt un sujet important inscrit dans l'agenda politique espagnol, c'est seulement à la fin des années 90 qu'ont été développées des mesures spécifiques visant l'insertion sociale des immigrés, mesures empreintes d'un principe très complexe impliquant différents niveaux et engageant des acteurs non gouvernementaux.; Dans la dernière partie de cette contribution il est question de l'insertion sociale des travailleurs agricoles marocains dans la province d'Almería, et ce par rapport à divers domaines sociaux, dont l'éducation et l'aide médicale.
L'auteur analyse la situation des descendants de Maghrébins en Nouvelle-Calédonie dont les ancêtres ont été déportés à la suite des insurrections algériennes et le ralliement d'autres clans tunisiens et marocains. De plus, l'auteur suit également l'histoire de ce lien entre le Maghreb ancien et la Nouvelle-Calédonie, grâce au fil conducteur que constitue l'introduction par les déportés de la culture du palmier dattier. Un éclairage sur la complexité historique de la colonisation française en Algérie puis en Nouvelle-Calédonie. (Présentation de l'éditeur)
Au Mexique, la transformation du marché du travail, à la suite du passage d'une économie protégée à une économie ouverte, a fortement modifié le cours des processus migratoires ainsi que la composition des foyers de migrants, des saisonniers en particulier. Les migrations actuelles ont pris un caractère nouveau : les zones de départ et d'arrivée se sont diversifiées, la nature, la temporalité et la composition des flux migratoires ont varié, tandis que les unités familiales adoptent de nouvelles formes qui garantissent leur reproduction sociale et facilitent leur insertion dans les flux migratoires et sur le marché du travail.; Cet article illustre ces diverses situations par le biais de deux études de cas de migration entre deux espaces ruraux : l'une concerne la migration interne au Mexique de familles qui partent temporairement pour travailler dans les grandes entreprises horticoles qui exportent une grande partie de leur production aux Etats-Unis ; l'autre est une analyse de la situation des migrants mexicains qui travaillent dans les entreprises vinicoles des comtés de Napa et de Sonoma, dans l'Etat de Californie.
La publication rassemble les témoignages et les analyses présentées au cours de deux réunions dont : un colloque intitulé "les émeutes xénophobes contre les immigrés clandestins marocains en Andalousie, la politique de l'Union Européenne en question" et des journées d'études "l'exploitation de la main-d'oeuvre dans l'agriculture intensive en Europe aujourd'hui et demain". Ces réunions partent de l'émeute xénophobe des 5, 6 et 7 février 2000 à El Ejido en Andalousie.
Aborde les mouvements brésiliens de colonisation dans les régions orientales du Paraguay en cherchant à révéler les nuances d'un espace en mouvement perpétuel, et ce, à différentes échelles d'analyse géographique (locale, nationale et transfrontalière). Met en lumière les enjeux politiques, économiques et sociaux qui apparaissent autour de la construction de cet espace frontalier encore flou.
L'article évoque une forme de camp orginale, le site agricole qui fut initié par le HCR, le site doit permettre aux réfugiés grâce à la pratique de l'agriculture d'atteindre leur auto-suffisance et de s'insérer dans la société d'accueil. L'auteur s'interroge sur la réalité de l'insertion des réfugiés sur des terres déjà appropriées.